Charles Abel BONNEVALLE est né le 18 décembre 1821 à Noisy-le-Sec et mort le 26 décembre 1905 à Noisy-le-Sec à l’âge de 84 ans.
Il demeurait 1 rue de la Levée à Noisy-le-Sec  (cette rue porte aujourd’hui son nom).
Il était cultivateur.
Il s’est marié à Ferdinande Hélène BLANCHETEAU née le 8 décembre 1821 et morte le 8 février 1906.

 

Il a exercé pendant 32 ans du 18 octobre 1863 au 29 janvier 1895 la fonction municipale en qualité d’adjoint, 26 ans comme maire (fonction interrompue pour cause de démission pendant l’année 1887 seulement).
Il a reçu le diplôme d’honneur de conseiller municipal le 4 mai 1884.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En juin 1873, Noisy-le-Sec comptait 3000 habitants.

Quand il a été nommé maire, il a remplacé Monsieur MORNIEUX, démissionnaire et les adjoints étaient Messieurs Ambroise BUDOR et Zéphir Joseph BLANCHETEAU en remplacement de Monsieur BONNEVALLE suivant décrets des 4 juillet 1868 et 26 août 1870.

 

 

 

Laissez-passer du maire A. Bonnevalle durant le siège de Paris

Le 20 mai 1871, il s’adressait aux habitants par une affiche suite aux dégâts dus à la guerre (texte de l’affiche ci-dessous).

 

Le 20 mai 1871, le maire de la commune de Noisy-le-Sec à ses administrés

Habitants de la commune de NOISY

Huit mois de souffrances et d’inquiétudes ne nous suffisaient pas, il fallait que la plus affreuse guerre civile vint pendant 2 mois mettre le comble… de toute sorte qui pèsent sur la France entière et sur notre village en particulier.

Grâce à l’énergie et au courage de nos soldats, à la fermeté et à la patience des chefs du gouvernement de la République, la révolution est mineure et l’ordre triomphe de l’anarchie et le règne de la loi va reprendre son cours.

Malgré les désastres que nous avons tous éprouvés, malgré les pertes que chacun de nous a subies, nous pouvons avec la persévérance dans le travail et l’économie, avec la soumission et l’obéissance aux lois et avec le temps surtout, retrouver ce que nous avons perdu.

Unissons-nous tous, serrons nos rangs autour du drapeau de l’ordre ; en pensant à nos droits, n’oublions pas nos devoirs envers notre pays et le temps ne sera pas éloigné où nous le verrons refleurir et reprendre cette prospérité dont il jouissait avant la guerre.

La situation financière de la commune réclame de la part de ses habitants confiance et bon vouloir. Vous avez compris que pour assurer la marche indispensable de tous les services publics, qu’il est matériellement impossible de différer plus longtemps la perception de nos ressources communales et le bon esprit qui vous anime nous donne l’assurance que maintenant cette perception pourra s’opérer avec la plus parfaite régularité.

En conséquence.

A partir du 1er juin prochain, les taxes de l’octroi de la commune de Noisy-le-Sec seront perçues comme par le passé au Bureau Central rue de Brément n° 1.

Le maire BONNEVALLE

Il n’avait pas que la fonction de maire. Il a produit de nombreux rapports intéressants l’agriculture. Le Directeur des Affaires Départementales lui a adressé une lettre de félicitations pour le rapport détaillé qu’il a établi sur la situation de l’agriculture dans la commune de Noisy-le-Sec avant et après 1789 : les archives municipales, superficie des terres cultivées, prix des fermages, culture, rendement, bétail, population rurale, hygiène, conditions sanitaires en date du 20 janvier 1889.
Il a reçu une médaille de bronze du Ministre de l’Agriculture comme témoignage de haute satisfaction.
Il est chevalier du mérite agricole par arrêté du 19 juillet 1893.

Il a été membre de la chambre consultative d’Agriculture de l’arrondissement de SAINT DENIS pour une période de trois ans reconductible, nommé le 12 octobre 1872 au 31 décembre 1899.

Il a été nommé correspondant de l’Office des renseignements agricoles de Noisy-le-Sec par arrêté préfectoral en date du 6 avril 1903.
Les correspondants sont choisis parmi les agriculteurs notables et parmi les représentants des industries agricoles. Ils sont nommés par le préfet sur la proposition des professeurs départementaux d’agriculture.
Leur nombre ne doit pas dépasser 5 par canton ; il est déterminé d’après le nombre des communes, l’importance et la diversité des cultures et des industries agricoles.
Ils sont principalement chargés de fournir les renseignements qui leur seront demandés par le professeur départemental d’agriculture.
Ils correspondent avec l’Office de Renseignements Agricoles par l’intermédiaire de ce dernier pour lui transmettre les résultats de leurs observations, enquêtes, études ou travaux.
Certains pourront être spécialement désignés par le professeur départemental d’Agriculture pour adresser directement à l’Administration Centrale du Ministère de l’Agriculture, les renseignements périodiques agricoles dont la publication ne présente d’intérêt que si elle est effectuée à une date très voisine de celle où ils ont été recueillis.

Cet arrêt est à transmettre : au Ministère de l’Agriculture, au Secrétaire Général de la Préfecture, aux Présidents des commissions cantonales par extraits, au Professeur départemental d’agriculture, au Chef du Service des Affaires militaires, aux correspondants de l’Office des renseignements agricoles par extraits soit à 10 personnes.

Il fut administrateur de la Caisse d’Epargne à partir du 28 septembre 1872, soit pendant un peu plus de 32 ans, de la succursale de PANTIN.

Il fut juge de paix suppléant du 28 décembre 1895, pendant 5 ans.

Il est le fondateur de la bibliothèque populaire de Noisy-le-Sec en 1874.

Il fut Président des Sociétés de Secours Mutuels de Noisy-le-Sec pendant 11 ans (Société Saint Vincent de Paul).

Il reçu : la récompense honorifique d’une mention honorable des Sociétés de Secours Mutuels délivrée le 11 juillet 1887,
la récompense honorifique d’une médaille de bronze des Sociétés de Secours Mutuels délivée le 14 juillet 1892,
la récompense honorifique d’une médaille d’argent des Sociétés de Secours Mutuels délivrée le 13 août 1898,
la récompense honorifique d’un rappel de médaille d’argent des Sociétés de Secours Mutuels délivrée le 14 juillet 1900,
la récompense honorifique d’une médaille d’or des Sociétés de Secours Mutuels délivrée le 9 mai 1903.

Il fut fondateur et Président de l’Association Polytechnique de NOISY LE SEC de 1872 au 7 octobre 1895.

Cette Association POLYTECHNIQUE a été fondée en 1830 par les anciens élèves de l’école polytechnique, celle du canton de PANTIN a son siège à PANTIN, la cotisation annuelle pour la section de NOISY LE SEC, créée le 12 novembre 1872, a été fixée à 6 F par l’Assemblée Générale.
Elle a pour but le développement de l’instruction populaire. Elle établit des cours publics et gratuits, professés gratuitement, elle organise des conférences et fonde des bibliothèques.
Elle distribue des récompenses aux élèves qui se sont les plus distingués par leur assiduité, leur travail et leurs progrès.
Elle se compose de membres actifs et de membres honoraires.
En 1873 – 1874 – 1875 les élèves concernés avaient entre 15 et 20 ans.

Monsieur Abel BONNEVALLE, est délégué et membre honoraire, son fils est professeur en arithmétique et géométrie.
Monsieur François-Henri ESPAULLARD est conseiller municipal et membre honoraire.

Le 14 novembre 1875, le sous-préfet de l’arrondissement, Monsieur FALRET de TUITTE, dans son discours avant la remise des prix, parle des inventions nouvelles comme le télégraphe électrique, les chemins de fer, …, ce tunnel qui va bientôt relier la France à l’Angleterre…

Un élève a été bien récompensé en 1873 : Monsieur Narcisse ESPAULLARD, cultivateur, a reçu un 2 ème prix en histoire naturelle, un 1er prix en physique et un en chimie et un prix d’honneur accordé par le Ministre de l’Instruction publique.

Monsieur BONNEVALLE a reçu le diplôme d’officier d’académie le 16 novembre 1877, délivré par le Ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux Arts,
le diplôme d’officier d’instruction publique le 21 novembre 1885, délivré par le Ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux Arts,
et il a été fait chevalier de l’Ordre National de la légion d’honneur par décret du 13 juillet 1905, diplôme établi le 20 septembre 1905 n° 71200 signé par le Président de la République Emile LOUBET.

ET à propos de Monsieur BONNEVALLE et la ville de Noisy-le-Sec :
PREFECTURE DE LA SEINE

Le Président de la République française,
Sur la proposition du ministre de l’Intérieur,
Vu l’ordonnance du 10 juillet 1816,
Décrète :
Article premier. – Est approuvée la délibération, en date du 24 février 1906, par laquelle le Conseil
municipal de Noisy-le-Sec a attribué à une voie publique de cette commune la
dénomination de «Abel BONNEVALLE»,
Article 2. – Le ministre de l’Intérieur est chargé de l’exécution du présent décret.
Fait à PARIS, le 15 mai 1906.
A. FALLIERES
Par le Président de la République
Le ministre de l’Intérieur,
G. CLEMENCEAU

Ulysse Abellard BONNEVALLE (fils)

Ulysse Abellard BONNEVALLE, fils unique, né le 4 octobre 1845
demeurant 7 rue de la Levée à NOISY LE SEC,
conducteur des Ponts et Chaussées, puis ingénieur des Ponts et Chaussées,
marié à Thérèse Ferdinande PLATEAU, en premières noces,
à Emma Louise Mathilde GUILLAUME, en secondes noces.

Il a eu trois enfants :
Edmond Etienne Ferdinand BONNEVALLE, né le 2 août 1874 à PANTIN,
Henri Charles Marcel BONNEVALLE, né le 21 octobre 1879, mort le 30 août 1900 aux Sables d’Olonne, à 21 ans,
Geneviève Emmanuelle Charlotte BONNEVALLE, sœur consanguine.

acte de décès Henri Charles Marcel Bonnevalle

Il est sergent puis a été élu sous-lieutement de la Garde Nationale de la Seine à la 7ème Compagnie du Bataillon le 20 septembre 1870.
Il est promu par décret du 22 août 1882, lieutenant au 30ème régiment territorial d’infanterie.
Le 19 février 1886, il est capitaine au 30ème régiment territorial d’infanterie.
Le 8 juillet 1892, il reçoit un ordre de mobilisation pour se rendre à CHARTRES.

Le 16 juillet 1892, il lui est ordonné d’accomplir au 330ème Régiment d’Infanterie une période d’exercices de 13 jours, du 10 au 23 octobre 1892 à CHARTRES.
Par décision présidentielle du 15 août 1892, sa démission est acceptée.
Par décret du 29 mai 1893, il est nommé au grade de capitaine dans l’Infanterie de l’Armée Territoriale et que, par décision ministérielle il est affecté au service des places et mis à la disposition de Monsieur le Gouverneur Militaire de PARIS.

Il a reçu la médaille commémorative de la campagne de 1870 – 1871 le 7 octobre 1912 par le Ministre de la Guerre MILLERAND.

Le 24 février 1906, il a fait un don généreux (500 F) au nom de son père à la mairie de Noisy-le-Sec, don remercié par le maire Monsieur DAMOISELET en date du 3 avril 1906.
La somme sera convertie en rentes sur l’état pour les arrérages, servir chaque année à l’achat de récompenses aux enfants des écoles communales.
Il a également fait un don de 500 F à la Société de SECOURS MUTUELS de Noisy-le-Sec le 9 mars 1906.

Edmond Etienne Ferdinand Bonnevalle, petit-fils

Edmond Etienne Ferdinand BONNEVALLE, petit-fils, né le 2 août 1874 à PANTIN,
habitant 7 rue de la Levée à Noisy-le-Sec
électricien,
marié à Cécile Olympe Charlotte GUILLAUME, née le 26 mai 1872, morte le 6 août 1905, habitait 68 rue de la Forge.

Il a eu deux enfants avec son épouse :
Simone Estelle, née le 20 décembre 1903 à PARIS 10e,
Pierre Henri, né le 1er juillet 1905 à ASNIERES,
et trois autres enfants avec sa concubine :
un fils né le 11 février 1910,
une fille née le 17 octobre 1911,
un fils né le 25 novembee 1920.

Sur son fascicule de mobilisation – Livret d’homme de troupe. Classe 1892.
Engagé volontaire pour 4 ans le 30 octobre 1893, à NOISY LE SEC.
Caporal le 21 décembre 1894.
Sergent le 24 janvier 1897.
Passé dans le réseau de l’armée active le 30 octobre 1897.
Envoyé en disponibilité le 18 septembre 1897.
Se retire à NOISY LE SEC, 7 rue de la Levée.
Rappelé à l’activité – Mobilisation générale – Arrivé à la 9ème Compagnie Auxiliaire du Génie le 13 août 1914 à 11 h 00.
Campagne contre l’Allemagne du 13 août 1914 au 10 janvier 1915.
Adjudant le 1er janvier 1925 à la 16ème Compagnie Auxiliaire du Génie.
Lieutenant de réserve au Centre de Mobilisation du Génie n° 11, par décret du 17 août 1931, il est rayé des cadres des officiers des réserves et rendu à la vie civile à compter du 2 août 1931 et il est placé dans la position d’Officier honoraire avec le grade de lieutenant.

Le 19 novembre 1910, il a reçu la Croix de Chevalier du Mérite Agricole.Le 17 mars 1914, il est affecté, à titre temporaire, au Service des Eaux de SOISSONS.
Le 11 septembre 1915, il est promu et affecté provisoirement au service du Génie du Noyau Central et se présentera à la Citadelle de VERDUN.
Le 8 avril 1917, il est affecté au Service des Eaux de la 6ème Armée du BOURGET.
Le 9 juillet 1925, il a reçu une médaille d’honneur en argent à PARIS en récompense de ses bons services et du dévouement dont il a fait preuve.
Le 19 mai 1933, il est décoré Chevalier de l’ordre du Dragon de l’Annam.
Le 24 novembre 1938, il a reçu la croix d’Officier du Mérite Agricole par décret du 30 juin 1935.

Après avoir habité PARIS 4 avenue Ledru Rollin, puis ASNIERES, il est parti habiter PIERRELAYE.

J’ai lu sur un document qu’au 54 rue de Brément, il y avait une habitation et une boucherie tenue par Monsieur Henri CHATEAU.
Qu’au 2 rue du Fort, il y avait une habitation et un marchand de vins tenu par Monsieur Henry LECAT.

Que le 28 rue de la Forge avait été vendu à la ville pour 14 000 F le 22 avril 1892.

Et qu’à cette époque-là, il fallait payer des impôts sur les portes et les fenêtres.

Suzanne BROT