Aujourd’hui, nous allons vous parler du service militaire. Tout le monde connaît plus ou moins cette institution. Nous commencerons par des généralités, avec quelques exemples, car tout au long des années, il y a eu de nombreuses modifications en fonction des événements extérieurs et des lois successives.

Nous ferons des « aller et retour » au niveau des dates car il est difficile de suivre une chronologie et de suivre un schéma sans trop se disperser.

Tout d’abord, comment est né le service national ?

Le service national fut créé en 1789 mais officialisé seulement en 1905. C’est le président Jacques Chirac qui l’a suspendu le 20 février 1996.

C’est le 12 décembre 1789 – avec le discours d’Alexis Dubois –  à l’Assemblée qui marque le fondement du service militaire.
Alexis Dubois, avant d’être un ancien officier de l’armée royale, a débuté sa carrière comme mousquetaire du roi à l’age de 14 ans, pour finir général sous la révolution française. Il est favorable au service militaire mais n’est pas partisan d’arracher aux travaux de l’agriculture et du commerce des bras essentiels.

Alexis Dubois

– 9 ans plus tard, le 5 septembre 1798, sous le Directoire, Jean-Baptiste Jourdan, à l’assemblée des Cinq-Cents et vainqueur de la bataille de Fleurus (soit 4 ans plus tôt le 26 juin 1794),fait voter une loi qui institue la conscription et le service militaire, que nous développerons un peu plus loin.

→pour mémoire : la bataille de Fleurus a lieu pendant la guerre contre la Première Coalition et elle était composée du Royaume-Uni, du Saint-Empire,du Brunswick-Lunebourg c’est à dire une région de la Saxe L’armée révolutionnaire française remporte une bataille décisive à Fleurus, dans les Pays-Bas autrichiens →entre Charleroi et Namur, actuellement villes Belges.

En résumé : une armée française, de 80 000 hommes doit à tout prix repousser la menace d’invasion. Elle bénéficie du recrutement des « volontaires ». Elle est constituée en demi-brigades, chacune comprenant un bataillon de soldats expérimentés et deux bataillons de volontaires.

Quoi qu’il en paraisse, les « volontaires », recrutés sous la contrainte ou contre prime, ne sont pas autant portés par l’enthousiasme, encore moins par la compétence. Leurs succès doivent beaucoup à la fermeté jacobine d’un jeune et fougueux de 27 ans, Louis Antoine Saint-Just, (appelé l’Ange de la Terreur) Il stimule les énergies, fait fusiller les déserteurs et casse les officiers incapables. Saint-Just donnera toute sa mesure aux armées où il rétablit la discipline et assure les approvisionnements par des réquisitions forcées et des sanctions en tous genres. Il sauva la révolution avec cette victoire.

Un mois après avoir gagné la bataille de Fleurus en juin, en remerciement, il sera arrêté le 28 juillet 1794 et guillotiné ainsi que Robespierre et quelques autres.

Le volontariat et l’incorporation :

Le sergent recruteur

La loi Jourdan (5 septembre 1798) met en place le recensement et l’inscription sur un registre de tous les citoyens susceptibles d’être mobilisés, permettant ainsi le principe de conscription.

La guerre n’est plus réservée à des professionnels comme sous l’Ancien Régime, surtout quand les souverains recrutaient les soldats parmi les vagabonds et les officiers parmi les jeunes nobles en mal d’aventures et de gloire.

En 1802, le 1er Consul Napoléon Bonaparte se garde d’abroger la loi Jourdan. Il prendra l’habitude d’y recourir pour compléter sa Grande Armée.

Mais il ne s’agit pas que d’un service national, la finalité étant de bénéficier d’un réservoir de troupes pour les levées de masse des armées impériales. Les systèmes successifs avec les lois Gouvion Saint-Cyr du 18 mars 1818 et la loi Soult du 21 mars 1832 mêleront volontariat et incorporation d’office par tirage au sort, avec une possibilité d’exonération contre une prime versée.

Le tirage au sort – Les conditions

 

 

La Conscription fut tempérée par l’institution du tirage au sort (loi du 29 décembre 1804). N’effectuaient leur service militaire que 30 à 35% des conscrits célibataires ou veufs sans enfant, chaque canton ne devant fournir qu’un certain quota d’hommes.

Si sur 100 conscrits d’un canton, 35 devaient être appelés, le Conseil de révision se voyait obligé de « monter » jusqu’au numéro 70 voire 80 pour trouver le contingent exigé compte tenu du nombre de dispensés, soutiens de famille, ajournés ou réformés. Ce qui explique d’ailleurs la multiplicité des numéros : ordre d’arrivée, tirage au sort, inscription.

– l’institution militaire attribue un numéro matricule au moment de l’incorporation et dresse des registres matricules. Ces derniers retracent le déroulement du service militaire de tout citoyen, avec sa participation aux campagnes, ses mutations, grades, etc.

Concernant l’exemption ou la réforme, elles se basaient sur divers critères :

– la taille d’abord : il fallait mesurer plus de 1,54 mètre pour être pris ;

– suivaient les difformités des membres, fréquentes à cette époque ;

– la faiblesse de constitution et les problèmes de vue ;

– les signes de déficience mentale ;

– l’index droit coupé exemptait le conscrit du service car il était inapte au tir, ce qui incitait à des mutilations volontaires ;

– s’ajoutait l’état de la denture qui devait permettre de déchirer les étuis de papier contenant la poudre à fusil, dosée au coup par coup.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La visite médicale

La loi Jourdan exemptait les hommes mariés ou veufs avec enfants. Des lois, dont celle du 27 juillet 1872, va contribuer à élargir les motifs de dispense aux familles déjà marquées par les prélèvements militaires ainsi qu’à certaines professions notables, comme les enseignants et les ecclésiastiques.

Des sursis d’incorporation pouvaient être accordés aux conscrits en raison des travaux saisonniers. Pourtant, tous les conscrits qui avaient tiré un « mauvais numéro » ne partaient pas ; la loi de fructidor an VII (août 1799) leur permettait de se faire remplacer, possibilité renouvelable en cas de levées successives.

Mais les besoins militaires imposent le recours à une conscription allégée, laissant une grande place aux dispenses de tous ordres, aux tirages au sort et aux remplacements, qui permettent aux enfants de la bourgeoisie de payer un jeune paysan pour qu’il parte à leur place.

La loi du 15 juillet 1889 ne remet pas en cause ces exemptions, mais réduit la durée de service actif, de 5 à 3 ans, tout en allongeant la durée totale des obligations militaires de 20 à 25 ans (active et réserve).

Vote de la Loi des 3 ans

Nous voilà donc « bon pour le service »

1905, le service militaire devient universel

La défaite de 1870 contre les armées prussiennes où les Français furent submergés par le nombre de leurs adversaires entraîna une réflexion sur le besoin d’avoir en permanence des effectifs militaires nombreux, entraînés et pouvant être rappelés si besoin.

Le principe du service militaire universel et obligatoire est ainsi institué par la loi du 27 juillet 1872 et définitivement consacré par celle du 21 mars 1905, considérée comme fondatrice du service militaire.

Ainsi, le service s’affirme sous la 3ème République et les suivantes en développant le principe républicain d’égalité avec peu d’exceptions à ce principe égalitaire, ce qui constituera sa force.

Cette obligation de servir s’est appliquée à tous les milieux sociaux. Le service militaire comporte également une part sociale avec la correction d’inégalité comme l’accès aux soins lors de la formation initiale puis pendant les visites médicales.

C’est donc le 21 mars 1905, sous la 3ème république, président Armand Fallières, que le gouvernement de Maurice Rouvier instaure un service militaire obligatoire de deux ans pour tous les citoyens mâles. Il n’est plus question de dispenses ou de tirage au sort. En pleine guerre religieuse, l’opinion républicaine se réjouit de voir les « curés sac au dos ». loi du 9 décembre 1905 → sur la séparation de l’Église et de l’État   PHOTO : curé 14 /18

À noter que les élèves des grandes écoles accomplissent leur première année dans le rang, la deuxième comme sous-lieutenant.

Pendant la Grande Guerre, ces jeunes gens majoritairement issus de la bourgeoisie paieront cher ce « privilège » car ils seront en première ligne dans les assauts.

Les généraux de tous bords, qui disposent avec la conscription d’armées nombreuses et de soldats non professionnels, sont incités à multiplier les offensives meurtrières.

Cette tragédie pousse certains officiers à repenser le service militaire. En 1934, le colonel Charles de Gaulle dénonce les effets nocifs de la conscription et préconise la création d’une armée mécanisée et formée de professionnels éprouvés .

Charles de Gaulle en 1934

Le colonel Charles de Gaulle est totalement inconnu du public français. Par contre, plusieurs officiers supérieurs allemands (dont Rudolf von Ribbentrop) connaissent bien ce jeune colonel français qu’ils considèrent, de loin, comme le meilleur « technicien français des chars de combats ».

Revenons en 1872 – L’Europe se militarise

En soumettant le soldat à une discipline censée ne plus recourir aux châtiments corporels, et en lui inculquant la lecture et l’écriture de la langue nationale, l’État veut forger un individu fort et discipliné, susceptible de servir la nation.

C’est le cas en France, lorsque les républicains achèvent de forger l’armée en un modèle rédempteur grâce à une conscription plus justement répartie sur l’ensemble de la population

Ainsi se dessine le modèle militaro-viril , avec la généralisation progressive du service militaire, qui se poursuit jusqu’à la Première Guerre mondiale. Avant 1914, à l’instar de la France républicaine ou de l’Allemagne, l’Europe fait du service militaire un rituel de passage vers l’âge adulte.

Selon George Mosse, la promotion du citoyen-soldat au sein d’une armée perçue, comme un modèle d’élaboration et de diffusion des attributs de la « virilité moderne », repose sur un maillage du corps social, par le biais en amont, des organisations de jeunesses masculines, et en aval, des associations dirigées par des vétérans (camp de Jeunesse, camp de Scouts).

 Qui est George Mosse :

Il est né en 1918 à Berlin et mort en 1999 aux USA

Historien des mentalités, il est en particulier à l’origine du concept de brutalisation, appliqué aux sociétés qui sortent de la guerre 1914-1918 entraînant la poursuite d’attitudes agressives dans la vie politique en temps de paix

George Mosse y voit la « matrice des totalitarismes ».

Il a exercé une forte influence chez les historiens anglo-saxon et italiens , sur le fascisme et le nazisme mais le monde universitaire francophone l’a largement ignoré de son vivant.

À partir de 1911, les tensions internationales entre les puissances s’exacerbent en Europe et en Afrique. À Agadir, six ans après la crise de Tanger, l’Allemagne tente de mettre un coup d’arrêt à l’expansion de la France au Maroc et d’affaiblir l’Entente cordiale. Les réactions sont vives, l’impérialisme est exacerbé. De nombreux pays augmentent en conséquence leurs budgets militaires.

Les guerres balkaniques en 1912 et 1913, résultent notamment de l’aspiration des peuples de l’Empire ottoman d’Europe à s’émanciper de la domination turque et à s’ériger en États. De plus, le rapprochement de la France avec la Russie et l’Angleterre, renforce le sentiment d’encerclement des empires centraux (Autriche-Hongrie et Allemagne) et pousse ceux-ci à augmenter leurs forces militaires. Au début de l’année 1913, des rumeurs font état d’un projet d’augmentation de l’armée allemande de près de 120 000 hommes, portant l’effectif global de son armée active à 850 000 hommes.

Du côté français, malgré des mesures favorisant les rengagements volontaires, la réduction des effectifs militaires ou encore le recrutement de troupes dans les colonies, l’armée active ne compte que 520 000 hommes environ. Du fait de la baisse de la natalité, le contingent incorporé chaque année diminue, alors même que l’État-major général dirigé depuis 1911 par le général Joffre, juge insuffisant l’effectif de l’armée d’active.

Le service militaire c’est également discipliner les corps et les esprits

Une fois passé le temps de la sélection devant le conseil de révision qui départage les hommes « bons pour le service » des inaptes à qui ce brevet de virilité est refusé, le service constitue le moment clé de la discipline et de la mise à l’épreuve des recrues.

Au début du xixe siècle, les épreuves physiques imposées au soldat, telles les longues marches avec une charge lourde, visent à forger un corps droit, d’abord immobile, puis capable de manœuvrer en ordre serré, au pas cadencé, dans une parfaite cohésion du groupe qui repose sur l’acquisition d’automatismes répétés à l’infini dans la cour de la caserne ou sur le champ de manœuvres.

Pour atteindre cet objectif, le recours à des méthodes brutales permet de contraindre à l’obéissance des recrues dont certaines ne comprennent que leur langue régionale.

Être soldat signifie être armé : le port de l’arme et son maniement s’inscrivent aussi dans une nouvelle économie corporelle fondée sur la complémentarité de l’homme et de l’arme.

Ce modèle éducatif évolue, sans bouleversements majeurs toutefois : après 1870, en France, on recherche la souplesse, grâce à la gymnastique, la défense par l’utilisation de la canne, de la boxe et de l’escrime, ainsi que l’apprentissage des mouvements en ordre dispersé prescrit dans le nouveau règlement sur les manœuvres d’infanterie de 1875.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après 1905, l’exigence de mobilité s’accroît et avec elle, une adaptation à la position couchée du corps et de l’uniforme .Toutefois l’ordre serré reste indétrônable, probablement en raison de sa fonction coercitive extrême.

L’endurance, vertu cardinale du soldat et donc de l’homme, est aussi morale. L’entrée de la recrue dans le groupe masculin formé au sein de la chambrée exige de se plier aux règles de vie commune et aux contraintes liées à l’étroitesse de l’espace disponible, et à la complexité nouvelle induite par le port et l’entretien d’un équipement et d’un armement sophistiqués

 Revenons de nouveau en arrière, au moment de la conscription

Conscrits 1899 Georges Nicolas né le 24 octobre 1879

Il faut attendre la loi du 21 mars 1905 pour que la France supprime le tirage au sort et adopte le service militaire de deux ans, obligatoire pour tous.

La loi du 7 août 1913 rétablit le service militaire de trois ans, comme en 1889, consécutivement aux tensions internationales avec l’Allemagne de Guillaume II.

Conscrits quartier de Merlan 1926

Conscrits alsaciens

A la veille de 1914, tout citoyen français, déclaré apte au service armé, doit faire de nouveau 3 ans de service au lieu des 2 auparavant dans l’armée active et onze ans dans la réserve. Les lois de 1923 et de 1928 rabaissent le service actif à un an et demi puis à un an.

Conscrits et conscription

Parmi les appelés, vu précédemment, il faut compter une proportion de personnes de faible constitution ou présentant des infirmités, de soutiens de familles, de fils uniques de veuve et, déjà, d’étudiants.

C’est pourquoi on crée un conseil de révision pour étudier leurs cas et leur accorder, ou non, des exemptions, ajournements ou sursis.

Lors de la Guerre de 1914-1918, on ajoute une nouvelle catégorie d’appelés : les fils d’étrangers, nés ou résidant en France, pour faire face à la crise des effectifs.

Les ajournés sont convoqués l’année suivante, ou plus tard, pour être à nouveau réexaminés par le conseil de révision. Les uns sont déclarés bons pour le service et les autres exemptés définitivement.

L’année 1917 a été particulièrement remarquable par un appel massif aux ajournés et aux fils d’étrangers. Enfin, les engagés volontaires sont eux aussi recensés lors des appels de classe et leurs absences souvent constatées. Il faut donc une attestation de leurs chefs de corps pour confirmer qu’ils n’ont pas cherché à se soustraire au devoir militaire.

Le conseil de révision est ordinairement composé du préfet, ou sous-préfet, du général de brigade, d’un conseiller de préfecture, d’un conseiller général et d’un conseiller d’arrondissement. Il est assisté du sous-intendant militaire, du commandant du dépôt puis du bureau de recrutement, d’un ou plusieurs médecins-majors et des maires du canton.

Si vous êtes « Bon pour le service » vous êtes conscrit et c’est la fête.

 

Les fêtes de conscrits sont fortement liées aux fêtes des classes et sont même parfois assimilées à ces dernières, mais les fêtes des conscrits désignent plutôt les fêtes organisées avant de partir à l’armée (organisées par les jeunes de 18 ou 20 ans) alors que les fêtes de classe désignent les personnes nées la même année.

Les fêtes de conscrits varient d’une région à une autre, Cependant, dans beaucoup de villages des bals sont organisés par les conscrits, ces derniers portent généralement un canotier, une cocarde tricolore, annoncent leur venue en « jouant » du clairon et chaque classe possède son drapeau.

Classe 1908 à Noisy-le-Sec

En France, la conscription a été, par-delà tous ses défauts, un outil essentiel d’intégration de l’ensemble des populations vivant sur le sol français.

Grâce au service militaire et au combat au coude à coude dans les tranchées, des jeunes d’horizons très différents et ne parlant pas la même langue maternelle ont appris à se reconnaître les uns les autres et à s’estimer.

Le déclin du modèle militaro-viril

Sous les régimes fascistes, le dressage masculin et les vertus viriles incarnées par le soldat atteignent une forme de tension extrême. Leur chute explique le déclin du modèle militaro-viril en Europe occidentale. La vertu masculine, peu à peu, s’affranchit de ces codes traditionnels de la virilité ; s’y substituent d’autres critères plus modernes, comme la raison ou la réussite sociale. En France, ce changement est sensible à la fin de la guerre d’Algérie (1962). En Russie après 1991, les jeunes montrent un profond désintérêt et même de répulsion à l’égard d’une institution particulièrement brutale, où les brimades les plus humiliantes demeurent.

La fin du service national aurait logiquement dû marquer la fin de cette tradition, mais beaucoup y restent encore attachés. Certains considèrent cette tradition comme une beuverie, alors que d’autres, en milieu rural, estiment qu’il s’agit d’une tradition très ancrée, qui à l’instar du service militaire, représente une période riche en anecdotes laissant à ses acteurs le souvenir d’une expérience mémorable.

Cet événement jouait parfois le rôle de catalyseur et permettait un rapprochement ponctuel de personnes de milieux culturels ou sociaux différents.

Fin du service militaire

Le 22 février 1996 : Jacques Chirac, chef de l’État, annonce « sa décision » de professionnaliser les armées. Il laisse sous-entendre que la seule solution est de supprimer définitivement la conscription obligatoire, et qu’elle devra être remplacée par un volontariat. Il lance toutefois un « grand débat national ». Son premier ministre Alain Juppé et son ministre de la Défense Charles Millon sont en charge du dossier.

Le 23 mai 1996 : la mission d’information de l’Assemblée nationale rend son rapport d’information, « la France et son service », dit « rapport Séguin ». Ce rapport consacre près de 40 pages (sur 170) à souligner les carences de la démarche du gouvernement, ainsi que l’absence de vrai débat sur le Service National, de l’absence de réelle consultation du parlement. En outre il formule «les réserves les plus formelles tant sur la durée que sur les modalités de la période de transition de six années»…

Le 28 mai 1996, le président Jacques Chirac, a annoncé la fin du service militaire obligatoire au détour d’une allocution télévisée. La décision a été approuvée par la classe politique et l’opinion publique.
Les derniers conscrits ont fêté la «quille» en 2002, soit plus de deux siècles après le vote de la loi Jourdan.

1921, le père cent à Noisy-le-Sec (100 jours avant la Quille).

Admira et Jean-Raymond Marqueteau