Vers 16 heures, la « défense passive » fait prévenir les habitants qu’il y a danger à circuler dans les rues. Un tank allemand stationne près de la gare sur le boulevard de la République. Il a pour mission de protéger les détachements qui doivent endommager les aiguillages et faire sauter les ponts (minés depuis quelques jours).

Les Forces Françaises de l’Intérieur sont rassemblées Place Jeanne d’Arc.

17 heures 30, le tank tire et on entend de fortes détonations en provenance des installations de la gare et du dépôt. Le pont tournant des locomotives est détruit.

Les fantassins qui accompagnent le tank, prennent une centaine d’otages, hommes, femmes ou enfants empêchant l’attaque des F.F.I. Les otages seront relâchés quelques heures plus tard.


20 heures 30 : le tank s’éloigne en direction de Merlan vers Bondy.


21 heures 30 : Les Allemands occupent toujours la gare de Noisy ; ils font sauter les ponts et les aiguillages. Ils se préparent à faire sauter le pont dit des Carouges.


Vers 22 heures 30, de très violentes explosions ébranlent tout Noisy-le-Sec : les ponts sautent causant des  dégâts matériels nombreux à toutes les maisons de leurs voisinages.

Sont détruits : à la Madeleine, le pont de la déviation de Ceinture sur le canal de l’Ourcq et au nord–est de Merlan, des petits ponts de pierre choisis de telle sorte que toute circulation est impossible jusqu’à déblaiement, sur les lignes principales de Strasbourg et de Mulhouse.

Pour protéger leur retraite, les allemands ont respecté tous les ponts susceptibles d’entraver la circulation routière.


Samedi 26 août 1944 : Le calme règne à Noisy malgré quelques mitraillages du côté de Bondy et de Rosny.

A 11 heures, la cloche de Saint-Jean-Baptiste sonne. C’est la première fois depuis le 18 avril.

L’après-midi les allemands sont chassés de Rosny, talonnés par les français. Des voitures de soldats américains commencent à circuler rue de Brément et route de Rosny. La première qui passe Boulevard Michelet, vers 18 heures, surprend tellement les gens que leur premier réflexe est de s’enfuir, croyant au retour des allemands.


Noisy-le-Sec est libéré !