Avant la seconde guerre mondiale, il y avait à Noisy-le-Sec 6 écoles élémentaires :

Ecole Cottereau, la plus ancienne école noiséenne, elle date de 1838. Elle fut mixte au départ avec une classe unique de garçons et une classe unique de filles. En 1874, l’école Cottereau fut réservée uniquement aux filles. Les garçons se retrouvèrent dans une nouvelle école rue Damas.




















Ecole Damas en 1874 (aujourd’hui Pierre Brossolette), bâtie en 1874, elle était destinée à l’accueil des garçons. Elle fut surélevée d’un étage en 1929.




















Ecole Gambetta 1888 (aujourd’hui Collège Jacques Prévert), une école réservée aux filles.

Ecole Carnot 1908, une école pour les garçons. C’est l’école qui a subi le moins de modifications depuis sa création.

Groupe scolaire Baudin 1933 (Henri Quatremaire depuis 1982). Le premier groupe scolaire de la commune. Garçons et filles sont toujours séparés mais réunis dans un même lieu géographique.



















Groupe scolaire Boissière 1933.

18 avril 1944, un peu avant minuit… 23h, la sirène, située dans le campanile de la mairie, retentit pour prévenir les habitants, c’est l’alerte.  Il y a un son modulé pour le début d’alerte et un son continu pour la fin de l’alerte. La sirène  retentit encore de nos jours tous les premiers mercredis du mois (son modulé). Ce test de routine permet de s’assurer que tout fonctionne si jamais les autorités devaient déclencher l’alerte en cas de danger réel.

Marcelle Diouf témoigne : « Tout au début de la guerre en 39, nous avions école normalement, la seule différence, c’est que nous devions venir à l’école avec nos masques à gaz. C’était obligatoire. Il y avait même des exercices où nous devions mettre ces masques. L’école a ainsi duré jusqu’en 1940 où nous sommes partis en exode. » Extrait de mémoires noiséennes témoignages sur la 2 ème guerre mondiale (1939-1945) Club d’Histoire du Collège Jacques Prévert, année 1985

Micheline Angles témoigne : « Quand les bombardements se sont intensifiés à partir de 1943, les écoles trop proches du chemin de fer, Baudin et Gambetta, ont été fermées et nous allions à Carnot. En fait nous allions à l’école à mi-temps, on faisait fréquemment l’école par moitié aux filles et aux garçons. » Extrait de mémoires noiséennes témoignages sur la 2 ème guerre mondiale (1939-1945) Club d’Histoire du Collège Jacques Prévert, année 1985

Suzanne Pailhas témoigne : “ En 1944  j’étais institutrice à l’école Cottereau. Pendant les alertes, je descendais  avec mes élèves dans l’abri situé devant la Mairie. Les enfants avaient très peur et je les faisais chanter à tue-tête  pour couvrir les bruits inquiétants  qui parvenaient de l’extérieur. Parfois, il y avait jusqu’à 3 alertes par jour. »

A 23h 40 environ, les bombes commencent à tomber. Durant une vingtaine de minutes, 181 avions canadiens déversent plus de 3 000 bombes (de 250 à 500 kgs chacune). A cette heure tardive, les enfants sont dans leur famille. 4 écoles sont gravement touchées.

L’école Cottereau :

L’école Gambetta :

4 corps furent dégagés des les ruines de l’école. Ceux de la Directrice et de sa mère et ceux de la gardienne et de son mari.

L’école Baudin (aujourd’hui Henri Quatremaire) :

La maternelle Bayard :

Tous les écoles furent fermées. Les habitants fuient la ville où les bombes à retardement continuent d’exploser pendant des heures, des jours, des semaines… Les autorités, devant l’ampleur des dégâts, décident de déclarer Noisy ville « morte », c’est à dire destinée à être rayée de la carte. Devant la volonté farouche des Noiséennes et Noiséens de demeurer sur place, elles doivent renoncer à ce projet.

Petit à petit les enfants retrouvent leurs écoles et les jeux de ronde dans la cour de l’école Cottereau reprennent.

Des baraquements de bois sont dressés un peu partout dans la ville pour loger les habitants, abriter les commerces. Les classes ont lieu dans des baraquements.




baraquement dans la cour de l'école Cottereau - source Archives Municipales




19 octobre 1945, Noisy-le-Sec étant la ville la plus touchée de la banlieue parisienne et de surcroit bombardée par les Alliés, les soldats Américains la choisisse pour une opération de communication. Ils distribuent bonbons et friandises aux enfants des écoles.


Photos prises à l’école Carnot.


Les opérations de reconstruction commencent. Il y a beaucoup à faire.

1951, état de reconstruction de l’école Baudin :




A gauche l'école de garçons reconstruite. A gauche, les ruines de l'école de filles - source Archives Municipales




1957, reconstruction de l’école Cottereau.




source Archives Municipales




De nouveaux groupes scolaires voient le jour :

– 1958 : Ecoles d’Estienne d’Orves.

– 1967 : Ecoles Léo Lagrange.

– 1968 : groupe scolaire du Londeau.

– 1969 : groupe scolaire Paul Langevin.

1975, Loi Haby : la mixité devient obligatoire dans toutes les filières éducatives en France