Charles Andreu est né le 08 janvier 1898 à Noisy-le-Sec.


5 mai 1904, à  la communion de sa soeur Marthe.

Sur la photo, Charles est à gauche. Nous voyons Eugénie, sa mère, ainsi que Germaine, entre Charles et Emile.

28 mars 1915, il est à Vincennes et envoie à sa tante sa photographie en militaire.


Il profite de sa permission pour aller embrasser sa grand-mère.

Lors de l’offensive  en Champagne en 1915, il est touché mortellement.

« Malheureusement, il pleut toujours, l’artillerie est gênée. Le 26, au matin, le bataillon attaque par surprise la ferme Navarin et le bois P.15 et P.16. L’élan de tous est superbe, il ne l’est que trop car, il y a trop de mitrailleuses ennemies aussi ; jamais les chasseurs n’ont traversé une telle nappe de fer, les balles frappent le sol partout, elles tombent aussi nombreuses que des grêlons, il semble impossible de poser le pied par terre sans en recevoir. Tant pis, c’est peut-être la dernière résistance, il faut la vaincre coûte que coûte…coûte que coûte, oui, mais c’est impossible. »

Extrait de l’Historique du 26ème Bataillon de Chasseurs à pied.



La lettre des autorités



Le récit de sa mort par un de ses compagnons..

Récit de la mort de Charles Andreu, caporal au 26ème Bataillon de Chasseurs à pied tombé au Champ d’Honneur le 26 septembre 1915 au Bois P15 Navarin ferme.

« Charles Andreu caporal de la 3ème section était tout d’abord un des 4 copains engagés tous 4 qui formions bande à part à Vincennes et jusqu’à la mort de notre copain. Le 26 septembre à l’attaque de la 2ème ligne allemande après que mon escouade fut nettoyée et que je restais seul je m’approche en rampant de Charles qui n’avait encore reçu une seule égratignure. Tout à coup à trente mètre devant nous et de l’autre côté ds fils de fer on aperçoit une vingtaine de grands boches à nous deux nous faisions des feux de salves dans le tas en rigolant de voir les contorsions de ceux qui avaient été touchés . A un moment il me dit « dis donc Lancelot j’ai envie de défaire mon sac et d’appuyer mon fusil dessus je tirerai mieux ». « C’est inutile, lui dis-je et si nous prenons d’assaut la tranchée tu seras de la revue pour remettre ton sac ». Il ne m’écoute pas. Il se lève un peu prend la bretelle d’une main et au même moment tombe sur moi. Pas un cri, rien. Il était tué. Au même moment nous sautons à l’assaut. Je pars avec son escouade me promettant bien de venir le revoir mais jamais je n’ai pu aller jusqu’à lui ou du moins trop tard ; car le 4 octobre quand j’y suis retourné il était enterré par les soins du 132ème d’Infanterie. Il repose dans le bois dans la fosse n°4.

La balle qui l’a tué est entrée juste en dessous du sac et a traversé le corps.

Il n’a pas souffert et certainement n’a guère pu se reconnaître. »