24 avril 1949, le jour où Noisy-le-Sec reçoit la Croix de Guerre avec palme.

La cérémonie commence à 9h par un service funèbre à l’église Saint-Etienne et au temple de l’avenue Marceau. A 10h, le maire, André Lefevre, accueille en mairie Paul Ramadier, ministre de la Défense Nationale.

Paul Ramadier et André Lefevre

au fond le clocheton de la mairie

Le cortège officiel se rend à pied rue Jean Jaurès, où une tribune a été dressée en face de la Justice de Paix (bâtiment disparu, situé à l’emplacement de la Médiathèque). La population noiséenne est venue en grand nombre ainsi que diverses délégations parmi lesquelles on peut reconnaître les Anciens Combattants et les uniformes blancs des Sauveteurs de la Défense Passive.

La foule, à l’arrière plan à gauche les grilles de l’actuelle La Galerie

à droite, le pavillon de la croix Rouge qui se situait à l’angle de la rue Béthisy

Vue d’ensemble de la cérémonie

La musique du 3ème Régiment d’Infanterie Coloniale

La musique du 3ème régiment d’infanterie coloniale joue des airs martiaux.

Le public écoute les discours diffusés par haut-parleurs. Vient le moment où Paul Ramadier épingle sur le coussin aux armoiries de notre ville, que lui présente André Lefevre, la Croix de Guerre avec palme. L’instant est solennel. La Marseillaise retentit, interprétée par les tambours et les clairons de la Garde Républicaine.

Le Président Paul Ramadier, Ministre de la Défense Nationale prononçant son discours

André Lefevre, maire au micro. La tribune officielle.

La musique de la Garde Républicaine.

Après la cérémonie, un cortège populaire se rend au Nouveau Cimetière sur les tombes de plusieurs victimes (photo 3- rue de Brément).

Défilé populaire, rue de Brément, en direction du Nouveau Cimetière

Dans le cortège, les membres de La Vigilante, société de gymnastique.

 

Les scouts

Nouveau cimetière

Pourquoi cette décoration ?

La remise de décoration fait suite à la citation de la ville de Noisy-le-Sec à l’ordre de l’armée, le 11 novembre 1948. En effet, notre commune a été gravement éprouvée par le bombardement aérien allié du 18 avril 1944 qui visait la gare de triage[1]. Un bilan terrible, 464 morts, 370 blessés, destructions d’immeubles et d’installations publiques, à un point tel que, par arrêté préfectoral du 5 aout 1944, Noisy-le-Sec est déclarée ville morte.

Ce coussin est visible en mairie au service des Archives Municipales

La citation reconnaît également les activités de résistance des habitants : obstruction du trafic à la gare, évasion et hébergement de prisonniers, dissimulation de travailleurs… Pour ces activités, des Noiséens ont été arrêtés et déportés, un certain nombre d’entre eux sont morts dans les camps.

 

Souvenons-nous.

Anne-Marie Winkopp

iconographie, Archives Municipales.

[1] Bombardement préparatoire à l’opération Overlord (débarquement de Normandie du 6 juin 1944).