Le programme de la cérémonie :





























« Le 11 novembre dans l’Histoire :

11 novembre 1920 : Hommage national au Soldat Inconnu

Le 10 novembre 1920, la dépouille d’un soldat inconnu, choisi au coeur du champ de bataille « mythique » de Verdun, est transférée à Paris – Place Denfert Rochereau – pour une veillée funèbre.
Le 11 novembre au matin, à l’image d’un enterrement solennel, des mutilés et une famille fictive – une veuve de guerre, une mère et un orphelin – accompagnent à travers la ville le cercueil transporté sur un affût de canon. La procession s’arrête symboliquement devant une autre cérémonie, celle du transfert du coeur de Gambetta au Panthéon. Elle se termine sous l’Arc de Triomphe où le Soldat Inconnu est officiellement honoré. La tombe sera inaugurée en janvier 1921. Une plaque de bronze recouvre sa dépouille où est inscrit : « Ici repose un soldat français mort pour la France (1914-1918) ».

11 novembre 1922

Sous la pression des associations de combattants, le 11 novembre devient un jour férié et chômé. Dès lors, des cérémonies officielles sont organisées chaque année par les combattants, dans chaque commune de France, devant les plaques, des stèles ou des monuments… qui portent le nom des morts.
Un rituel patriotique rassemble la population pour une célébration du sacrifice accompli par les combattants. Elle est organisée selon un véritable cérémonial : discours, drapeaux, fleurs, appel des morts auquel les enfants des écoles répondent « mort pour la France », minute de silence…

11 novembre 1923 : la flamme du souvenir

En présence de très nombreuses associations, André Maginot allume pour la première fois, la flamme du souvenir. Le foyer est placé sous l’Arc de Triomphe, sur la plaque qui recouvre la tombe du Soldat Inconnu. Elle est symboliquement rallumée chaque soir par une association du souvenir.

11 novembre 1940

La France est occupée depuis juin 1940 et toute manifestation interdite. Des lycéens et des étudiants lancent un appel à manifester le 11 novembre pour fleurir les monuments aux morts de la 1ère Guerre Mondiale. Ces manifestations sont violemment réprimées. A Paris, Place de l’Etoile, elles sont dispersées par des tirs : on déplore des blessés et de nombreuses arrestations parmi lesquelles Claude Lalet, dirigeant des étudiants communistes, l’un des 27 camarades de Guy Moquet fusillés le 22 octobre 1941.

11 novembre 1942

L’armée allemande occupe toute la France.

11 novembre 1944

L’heure de la Libération a sonné : une cérémonie est organisée à Paris en présence de Winston Churchill, Premier Ministre britannique et de Charles de Gaulle, chef du Gouvernement provisoire français.

11 novembre 1945

10 novembre 1945, les corps de quinze français « morts pour la patrie » – combattants, prisonniers, déportés, hommes et femmes – sont portés aux Invalides. Le 11, les cercueils sont conduits sous l’Arc de Triomphe, puis déposés au Mont Valérien.
Les commémorations du 11 novembre en France, ont conservé, depuis la Libération, leur caractère d’hommage aux combattants. Depuis le 80ème anniversaire de l’Armistice de 1918, les derniers poilus survivants ont été, chaque année, au coeur de la cérémonie. Le 90ème anniversaire marque l’ère d’une mémoire sans témoin. »


Source : 11 novembre : Commémorer l’Armistice de 1918, brochure éditée par le CIDEM