C’est par la grand-mère paternelle, Fanie Victorine Journe, que tout a commencé : veuve avec trois enfants, elle ouvre les fenêtres de sa salle à manger, au rez-de-chaussée du 6 rue de la Forge pour y vendre des journaux qu’elle allait chercher chez un grossiste à Pantin. Elle vend aussi des « billets , des cartes de visite de décès et de mariages » (sic) et des cartes postales de Noisy-le-Sec , qu’elle fait imprimer sur place.
Sur la photo, au centre Raoul Coupé. On voit aussi des tonneaux sur le trottoir car elle a aussi une petite épicerie.
A la mort de la grand-mère, c’est Raoul ( le père de mMadame Coupé actuelle) qui reprend l’affaire. Il installe une vraie boutique. En 1920, il a en plus un kiosque à journaux à la gare.
Vers 1938, à sa mort, sa femme madame Coupé mère reprend l’affaire.
Madame Coupé mère fournit en journaux tout Noisy-le-Sec et une partie de Romainville. Elle se lève à 2 heures du matin, aidée d’un commis, pour recevoir les journaux qu’elle distribue aux libraires et à différents points de vente. Elle est « presse en grossiste » et y ajoute une activité de librairie et de papeterie.
Pendant la deuxième guerre, la vente des journaux baisse et l’argent avec, mais grâce à une solidarité familiale, l’activité reprend en 1954, avec la fille, l’actuelle madame Coupé, elle a alors 18 ans. Elle devient « Dépositaire Centrale de Presse », elle se fait aider de plusieurs commis l’affaire s’étant développée. A la boutique, elle emploie une vendeuse à laquelle succédera sa fille.
Le magasin sera refait deux fois. Expropriée en 1972, elle crée une nouvelle boutique, au 10 rue Jean Jaurès, fermée actuellement depuis plusieurs mois mais dont elle est toujours propriétaire.
En 1996, à 61 ans, elle prend sa retraite pour « profiter de sa famille »