« Dimanche 8 7 1917

 

Bien Chère Marguerite,

 

T’ayant promis sur ma dernière carte que je t’ai envoyé de t’écrire quand je serais arrivés au secteur et je profite aujourd’hui que j’ai la journée de libre car c’est jours-ci j’allé au travail de 9h du matin à 8h du soir et aujourd’hui on y vas du soir 7h à 3h du matin comme travail ce n’est pas trop mauvais on travaille dans des abrits à 7-8 mètres de profondeur çà fait qu’on peu toujours prendre patience du bombardement . Comme secteur je peux pas dire qu’il ait bon, car il y a un bombardement continuel, heureusement qu’on a des abrits encore solides pour cantonnés mais aussi tu peux croire que j’en ai profité pour dormir. J’étais toujours couché à 9h jusqu’au lendemain à 10h, je reste couché, c’est bien un peu humide car il y a de l’eau de partout dedans mais il faut pas avoir peur qu’on attrape du mal pour se faire évacuer.

 

Je puis te dire chère Marguerite qu’on descend demain au repos, se n’est pas du repos mais on travail un peu plus à l’arrière car il y a que ma section qui est en ligne. On descendra pour 18 jours car on fait 6 jours en ligne puis 18 jours un peu plus à l’arrière.

 

Je m’arrête pour aujourd’hui en attendant de tes bonnes nouvelles.

 

Reçois d’un petit ami ses plus doux baisers et tendres carresses.

 

Léon. »

« Dimanche 9 9 1917

 

Bien chère Marguerite,

 

Mercie beaucoup de tes gentilles cartes lettres que je viens de recevoir à l’instant qu’elles mon fait grand plaisir dont je vois que vous avez bien promener mais malheureusement c’est vite passer mais je pense qu’à votre retour vous aurez fait un bon voyage. Tu me dis que tu avait déjà fait un béguin à Lyon …

 

Je puis te dire que depuis toutes mes permissions que j’ai jamais eu un cafard comme cette fois ci car il ne veut pas passer, enfin il passera peut être bien, hier je suis été à la pêche toute la journée et aujourd’hui je vais y retournés car le pinard me dégoutes. Au sujet de ma permission (illisible)...

 

 

Reçois ma Bien Chère Marguerite d’un petit ami qui pense sans cesse à toi ses plus doux baisers et carresses.

 

Léon »