A la Libération, la délégation spéciale ayant à sa tête Henri Quatremaire, décide le retour à d’anciennes dénominations ou en décrète de nouvelles.
- 16 octobre 1944, décision du conseil municipal
- 20 mars 1945, H Quatremaire alors président de la délégation spéciale s’adresse au Préfet pour l’informer de la décision d’attribuer à titre d’hommage public à des voies de la commune
- 22 octobre 1945 pose des nouvelles plaques de rues.
A – Les rues qui reprennent leur nom :
La rue Denfert Rochereau / rue Henri Barbusse
Rappel, le 11 octobre 1935, le conseil municipal décide de donner le nom d’Henri Barbusse à la partie de la rue Denfert Rochereau comprise entre la rue Saint Denis et le boulevard Michelet.
Henri Barbusse est un écrivain, homme politique et journaliste français, né le 17 mai 1873 à Asnières et mort le 30 août 1935 à Moscou. Il relate sa vie au front pendant la Première Guerre mondiale dans son roman Le Feu qui remporte le prix Goncourt en 1916. Résolument pacifiste, il fonde l’Association républicaine des anciens combattants en 1917 et adhère au Parti communiste en 1923. Se consacrant à son activité de journaliste, il devient directeur littéraire de l’Humanité en 1926. Il fonde la revue Monde en 1928.
La délégation spéciale mise en place en 1939 à Noisy après la signature du pacte germano-soviétique, débaptise la rue et lui redonne son ancien nom.
1945, retour au nom d’Henri Barbusse justifié ainsi :
Rue de Pantin / rue Paul Vaillant-Couturier
La rue de Pantin fut baptisée Paul Vaillant-Couturier le 16 novembre 1937.
Paul Couturier, connu sous le pseudonyme de Paul Vaillant-Couturier, né le 8 janvier 1892 à Paris et mort le 10 octobre 1937 dans la même ville, est un écrivain, journaliste et homme politique français. Il a participé à la fondation du Parti communiste français.
Il est député de la Seine de 1919 à 1928 et de 1936 à 1937 et maire de Villejuif de 1929 à 1937. Il est rédacteur en chef de L’Humanité de 1926 à 1929 et de 1935 à 1937.
B – Les nouvelles dénominations :
Voie IA / rue Jules Auffret
Elle rend hommage à Jules Auffret (1902-1931) fusillé comme otage le 22 octobre 1941 à Châteaubriant. Ouvrier syndicaliste et communiste ; maire adjoint de Bondy et conseiller général de Noisy-le-Sec, il fut arrêté en 1939 au moment du pacte germano-soviétique.
Rue de la Madeleine / rue Pierre Sémard
Pierre Sémard, 1887-1942 syndicaliste secrétaire général de la fédération des cheminots CGT dirigeant du parti communiste dont il fut secrétaire général de 1924 à 1929. A la suite du pacte germano soviétique il est exclu de la CGT et révoqué de son mandat de son mandat de conseiller général de la Seine. Il est incarcéré à la santé sur plainte de ses anciens camarades. Il est condamné à 3 ans de prison, il est transféré à la prison d’Evreux le 6 mars 1942 il est livré comme otage aux allemands et fusillé le 7 mars 1942.
Dénomination de rue justifiée ainsi :
rue Damas / rue Pierre Brossolette
Pierre Brossolette est un journaliste, homme politique et résistant français, Compagnon de la Libération, né le 25 juin 1903 à Paris où il est mort le 22 mars 1944.
En 1940, Pierre Brossolette intègre le réseau du Musée de l’Homme, puis la Confrérie Notre-Dame. Il établit des liens avec plusieurs organisations telles que Libération-Nord et l’Organisation civile et militaire (OCM) entre autres. Après avoir rejoint Londres, il mène à bien trois missions clandestines en France.
Arrêté par le Sicherheitsdienst (service de sureté appartenant à la SS), il choisit de se suicider, se jetant par la fenêtre du 5ème étage, rue des Saussaies, après avoir donné un nom, le sien. Ses cendres sont transférées au Panthéon, le 27 mai 2015.
Rue de l’Eglise / rue du Père Guilhaire
Joseph Guilhaire né le 18 novembre 1891. Frère dominicain résistant affilié au groupe « La Vérité Française » arrêté le 25 novembre 1941 condamné à mort en France décapité en Allemagne le 5 décembre 1942.
« Déporté et fusillé par les allemands pour avoir pris la défense des juifs dans les journaux clandestins » délibération CM du 16 octobre 1944.
22 octobre 1945, inauguration de la rue en présence d’un frère domicain
Anne-Marie Winkopp